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Activité physique adaptée : quels sont les freins et les leviers chez les patients atteints de maladies respiratoires chroniques ? - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.130 
F. Le Guillou 1, , C. Pochulu 1, V. Daffourd 1, J.M. Grosbois 1, D. Communal 1, S. Dumery 1, M. Vega 1, G. Spartoli 1, A. Charvoz 1, C. Albis de Razengues (d’) 1, C. Grosset 2, H. Joubert 1, O. Sauvaget 1
1 Association santé respiratoire France (RespiLab), 115, rue Saint-Dominique, 75007 Paris, France 
2 Smartketing, La Rochelle, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Santé respiratoire France (SRF) est une association mixte de personnes présentant une maladie respiratoire chronique, d’aidants et de soignants, qui agit pour améliorer la prise en soins et la qualité de vie de ceux-ci. Cette enquête analyse les perceptions et les pratiques des patients relatives à l’activité physique (AP).

Méthode

Du 24 mars au 2 mai 2023, 568 patients ont répondu à une enquête en ligne (29 questions) auto-administrée (Modalisa), co-construite avec le comité scientifique mis en place par SRF.

Résultats

Caractéristiques des répondants : 80 % ont une BPCO et/ou un asthme 19 % et/ou un SAOS 17 %. 35 % sont sous oxygénothérapie. 93 % ont plus de 60 ans ; 65 % sont des femmes ; 19 % sont actifs ; 66 % sont en milieu urbain.

Une perception positive de l’AP : 88 % la considèrent bénéfique et sans danger, mais seul 27 % pratiquent une AP d’au moins 30min par jour.

44 % n’ont jamais entendu parler de l’activité physique adaptée (APA) : ce sont surtout ceux qui résident dans les communes rurales (56 %), qui ne savent pas si l’AP est dangereuse ou pas pour la santé (69 %), ni si elle est bénéfique (72 %) et qui pratiquent peu d’AP (quelques fois par mois 55 % ou jamais 59 %).

Ceux qui ne pratiquent pas d’AP sont le plus souvent des ouvriers (23 %), des inactifs (22 %), sous oxygénothérapie à l’effort (15 %) et qui méconnaissent les impacts positifs de l’AP sur la santé (64 %).

Les principales motivations pour réaliser des AP sont le gain d’autonomie, la compréhension de son impact positif sur la pathologie et le plaisir rencontré dans la pratique. Les 3 freins majeurs sont la sévérité de la maladie, les conditions atmosphériques, la méconnaissance des structures qui dispensent l’APA.

Les principaux leviers : la prescription d’APA par un médecin serait incitative pour 88 % d’entre eux, ainsi que la prise en charge financière (87 %), et le référencement des enseignants APA (86 %). Les verbatim révèlent que la connaissance de la pathologie, des bienfaits de l’APA et l’entraide entre patients sont des leviers efficaces.

Conclusion

Malgré une bonne connaissance globale des malades respiratoires chroniques des bienfaits de l’AP, des inégalités de pratique et d’accès demeurent. L’enquête met aussi en lumière le bénéfice pour chaque patient d’avoir un accès plus facile à la réadaptation respiratoire.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 79 - janvier 2024 Retour au numéro
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